lundi 30 novembre 2015

Quelques papillons



Voici quelques photos, en attendant la prochaine histoire.... 



Un souci.

Un Robert le Diable

Une Sylvaine
Un Satyre-Mégère.

jeudi 26 novembre 2015

CETACEA

CETACEA









Le voile se lève sur un superbe lever de planète géante. Munie d'une demi-douzaine d'anneaux blancs, jaunes, rouges, oranges et bleus, elle occupe une bonne partie des cieux. Grâce à sa brillance, la nuit est loin d'être noire. Bien, au contraire, on se croirait presqu'en plein jour. Le flux d'images montre ensuite, une structure à moitié émergée. De forme circulaire, son socle repose par une petite dizaine de centimètres de profondeur. Sept piliers en cristaux soutiennent une arche finement décorée, dont le centre est évidé. Tout autour de l'édifice, s'étend à perte de vue, un vaste océan. Plusieurs baleines rôdent dans les parages. On ne les voit pas mais on les entends bien.
L'attention du rêveur est attirée par la présence d'un vaisseau spatial qui s'approche, à grande vitesse. Il se place, au-dessus de la structure. Dans la foulée, deux jeunes femmes sont téléportées, au cœur de l'édifice. Pieds nus, toutes les deux, elles portent des robes bleues. L'une est blonde. L'autre est brune. Si l'une a les yeux bleus, les rétines de l'autre sont marrons. Des bracelets technologiques occupent tout leurs avants-bras. L'une d'elle active un communicateur.
_ On est en place.... On ressent déjà la présence de baleines.
_ Faîtes ce que vous avez à faire, on va se placer en orbite.
L'appareil reprend de la hauteur. L'une des jeunes femmes regarde en direction de la planète géante. La seconde lui tourne le dos.
_ On a de la visite.
_ Où ça ?
_ Il y a de petits curieux qui frôlent mes jambes.
Immédiatement, le rêveur remarque la présence de ses petites créatures. Il reconnaît des Dauphins mais, il est étonné par leurs petites tailles. D'ailleurs, ceux-ci ne tardent pas à venir se frotter à lui. C'est ainsi que notre voyageur endormi prend conscience de sa présence, les pieds dans l'eau.
_ Regardes-les... Ils décrivent des ronds, autour de quelque chose...
_ D'habitude, ils le font autour de nous..... Attends une minute.
Elle se place, au cœur de l'édifice. Ses pieds reposent sur la pierre centrale où des empreintes humaines apparaissent. Lorsque les chants de quelques baleines retentissent, une seconde pierre révèle le symbole correspondant à ces léviathans. Enfin, lorsque des dauphins exécutèrent quelques cabriolent, c'est une troisième pierre qui réagit en illuminant un second symbole cétacéens. L'ensemble des cristaux illuminèrent le secteur et lorsque tout redevient normal, quelque chose a changé.

_ Bonjour, Aurélie !
_ Vous me voyez ?
_ Oui... Certaines de nos technologies nous le permettent.
Notre rêveur se révèle être une jeune femme. Vêtue d'un short rose et d'un T-shirt de même couleur, elle ne comprends toujours pas comment elles ont su qu'elle était là.
_ Les Cétacés t'ont repérés, bien avant nous.... Bienvenue sur Cétacéa...
_ Merci... Qui êtes-vous ??? Où sommes-nous ??
_ Nous sommes Erin et Elya. Notre civilisation se nomme « Les messagers des éléments ».
Pour illustrer ses propos, leurs corps changent de nature. Erin imite l'eau, à la perfection. Elya, de son côté, s'embrase à tel point qu'elle fait peur à Aurélie. Celle-ci manque d'ailleurs de se réveiller mais lorsque les messagères reprennent leurs formes originelles, la rêveuse est à nouveau, pleinement là.
_ Comment est-ce possible ?
_ Disons que l'on a appris à communiquer avec les éléments et à les imiter.
_ Comment ça ?
_ Nos cellules ne sont plus tout à fait, comme les tiennes.
_ Que voulez-vous dire ?
_ Nos ancêtres venaient de la Terre... Comme toi.
_ Pourquoi être parti ?
_ Parce que l'humanité des ancêtres a été séparée et dispatchée sur une multitude de mondes....
_ … Et c'est tout ce que tu sauras.... Il n'est pas bon de trop en savoir sur le futur.

_ Que faîtes-vous ?
_ On étudie ce monde...
Aurélie montre le vaisseau spatial.
_ Vous venez d'où, sans indiscrétion ?
_ D'une planète distante de soixante-trois millions d'années.
_ Pourquoi venir d'aussi loin ?
_ Parce que c'est la seule planète-océan que nous connaissions.... Parce que la faune et la flore présentes, proviennent de trois mondes différents dont la Terre.
Elya montre des Dauphins qui approchent. Ceux-ci sont de tailles humaines. Ils arborent une nageoire dorsale rouge. Leurs ventres sont bleus alors que le reste est blanc.
_ C'est l'une des dernières espèces que l'on ait rencontré.... Leurs vocalises se situent à l'orée de l'ultra-son.
_ C'est votre seul poste d'observation ?
_ Non... On en a une dizaine réparties sur la planète. Il y en a deux qui sont situés à l'orée d'une forêt de palétuviers...
_ D'ailleurs, on va bientôt s'y rendre....
_ Vous avez déjà finis, ici ?
_ Oui....
Elya lui montre une baleine gigantesque qui fait un saut, hors de l'eau.
_ Ce sont eux, les rois de ce monde.... Et, à chaque fois, ils sont heureux de nous voir.
Elle répond à ce léviathan des océans, dans son langage, avec la même virtuosité.
_ Vous les comprenez ??? Vous leurs parlez ??
_ Bien sûr.... Nous comprenons et parlons une multitude de langues.... Qu'elles soient humaines ou animales....
_ Sans oublier les éléments....
Le trio se téléporte, au cœur d'un autre édifice semblable. Cette fois-ci, il fait nuit noire. Les cieux ne montrent que quelques étoiles. Plusieurs galaxies sont bien visibles.
_ Pourquoi le ciel est comme ça ?
_ Parce que Cétacéa fait partie d'un petit groupe d'étoiles, perdus entre deux amas de galaxies....
_ … Quand on dit perdu, c'est perdu..... La planète habitable la plus proche est distante de dix-sept millions d'années-lumière.
Une forêt de palétuviers s'épanouit sur certains côtés du bâtiment. Certaines feuilles luisent comme le feraient des lucioles. Grâce à quelques technologies, les messagères des éléments apportent un peu de lumière. Elles n'ont plus les pieds, dans l'eau.
_ Ouvre l’œil, c'est l'endroit le plus intéressant.
Plusieurs grenouilles réagissent à leurs présences, en se cachant derrière quelques racines ou feuilles. Un phoque miniature vient quémander quelques caresses.... Qu'il obtient facilement.
_ C'est géant...
_ C'est l'un des rares endroits où la profondeur de l'océan est réduite. Des arbres ont pu y pousser, et attirer une faune et une flore très diversifiée.
_ C'est même une île, comme tu le vois.... Au plus large, elle fait deux kilomètres pour sept de long.... Il y a donc une flore purement terrestre et les animaux qui vont avec....
_ Comme ???
_ Près d'une centaine d'espèces de papillons diurnes.... Je ne te parle pas des nocturnes... Autant d'amphibiens... Tritons et Salamandres ne survivent que grâce aux trois petites rivières du coin. Des chauves-souris....
Des cris rappelant ceux de petits singes surprennent le trio.
_ C'est l'une des raisons pour laquelle nous venons, ici.... Il y a des espèces que l'on a nous même déposées.... Baleine bleue, Lamantins, Phoques... Notamment, ceux qui vivent près de la banquise... Une flopée de Dauphins... Requins-baleines et pèlerins.....
_ Mais il y a une quantité d'espèces de la Terre que nous n'avons pas amenée.... Et pourtant, elles sont là.... On cherche donc, à savoir, qui en est à l'origine.
_ … Et, c'est l'autre fonction de nos installations... Détecter les va-et-vient spatiaux.... Pour l'heure, on fait chou blanc.
_ En même temps, ça se conçoit, non ???? Vu que c'est un désert stellaire !!!
_ C'est pas faux....
_ Comment avez-vous fait pour trouver ce monde ???? Alors que vous n'êtes pas réellement du secteur.
_ Un jour, l'un de nos vaisseaux fût la victime d'un phénomène spatial inconnu. On l'a cru perdu, pendant de nombreuses années mais ils réussirent, à nous, contacter depuis une nouvelle planète, située à près de cent millions d'années-lumière... Nos communicateurs sont réputés universels... Dans le sens où on peut parler instantanément, à quelqu'un qui pourtant serait à l'autre bout de l'Univers.... Naturellement, on entreprit des voyages entre les deux mondes et lors de l'un d'eux.... On effectua un court détour jusqu'ici....
La présence d'Aurélie se fait de plus en plus incertaine. Son image se brouille alors qu'une bande de petits singes Saïmiris vient saluer les « messagères des éléments ». Celles-ci font coucou à la terrienne qui entends un « A bientôt, peut-être », dans sa tête. Le voile se referme.





26 novembre 2015

Touts droits réservés.


lundi 23 novembre 2015

Quelques voisins à plûmes...

 Le Rouge-queue à front blanc est reparti en Afrique...



Lui, est très connu....


Le grimpereau des jardins, plutôt discret.



La buse variable blanche....

Après un si long sommeil

Après un si long sommeil.....








Le voile se lève, sur un nouveau flux d'images. On y voit une plaine verdoyante. De ci, de là, il y a des forêts. Ailleurs, un cours d'eau se fraye un chemin dans le décor et, parfois, un pont de pierres l'enjambe. De nombreux animaux vivent leurs vies, tranquillement. Au loin, une ville de bonne taille révèle sa présence. Une petite navette volante file, vers elle.... Tout comme le rêveur. Celui-ci est amené, en centre-ville, au bon milieu d'une vaste place arborée. Il voit les habitants vaquer à leurs occupations puis, d'un seul coup, c'est comme si quelqu'un avait appuyé sur avance rapide. L'astre-roi traverse le ciel avant que la nuit n'enveloppe les lieux de sa couverture protectrice. Le soleil revient, à nouveau. La vitesse du temps est si rapide qu'un jour semble durer moins d'une seconde, pour le rêveur. Des semaines entières passent puis des mois et enfin, des années.
D'un seul coup, l'astre-roi ne brille plus de la même manière. Le déroulé du temps finit même par être considérablement freiné jusqu'à retrouver sa vitesse normale. La place centrale de la ville ne respire plus la joie. Il y a des pleurs, des bougies, de l'inquiétude. Même les arbres semblent différents. Quant aux oiseaux, ils ne chantent plus. A nouveau, les heures s'écoulent en moins de temps qu'il faut pour un battement de cils. Les arbres finissent par mourir puis ce sont les animaux qui gisent au sol. La neige ne tarde pas à recouvrir la ville. Parfois, quelques humains se risquent dehors mais les mines sont graves. Les tenues civiles sont remplacées par des uniformes bleus nuits.
Des années entières passent encore. La ville est, à présent, recouverte de plusieurs mètres de neige. La carte de ce monde apparaît. On lui montre l'étendue de la banquise. Au Nord, comme au Sud, celle-ci a conquis de nombreux secteurs. On lui fait comprendre que toutes les villes sont progressivement abandonnées. Les terres habitables sont de plus en plus petites.
Un clignement d’œil plus tard, on lui montre des installations technologiquement avancées où convergent une multitude de personnes, grâce à des navettes aériennes. Là encore, les années passent à une vitesse folle. La banquise finit par les avaler et avec elle, la dernière sortie humaine. Invariablement, les jours succèdent aux jours, les mois aux mois, les années aux années, les siècles aux siècles et les millénaires aux millénaires. Puis, le flot d'images lui montre les premières gouttes perler sur la banquise. La fonte est engagée. Le défilé des jours reprends. Des années passent encore … Par dizaines ou par centaines. Puis un beau jour, la porte s'ouvre, à nouveau. Une jeune femme semble émerger d'un long sommeil. Vêtue de l'uniforme bleu marine, elle porte une doudoune mais marche pieds nus. Elle hume l'air. Elle déambule sur l'immense place qui s'avance au-dessus du vide. Elle détaille les alentours. De ci, de là, de petites cataractes indiquent que la fonte des glace est bien entamée. Pourtant, à de nombreux endroits, la glace est encore omniprésente.

S'en suit un défilé d'images où l'on montre la jeune femme parcourir de vastes installations désertes, froides et sombres. On la voit, ensuite, se rendre dans les serres pour réactiver toutes les plantes endormies.... Puis planter une multitude de graines. Après, on la voit consulter l'ordinateur de bord et y modifier une multitude de paramètres.... Comme l'éclairage et la température ambiante. Elle mange, des aliments qu'elle vient de décongeler. Enfin, elle sort de cryogénisation, plusieurs autre personnes. Une fois habillés, c'est l'heure des retrouvailles... Des embrassades, des accolades. La jeune femme essaye de parler mais aucun son ne sort de sa bouche. Un homme de grand taille et relativement âgé, en fait autant.
_ Nous savions tous qu'il y avait une chance sur deux de perdre notre voix.... J'espère seulement que tu la récupéreras, ultérieurement.

Un clignement d'images plus tard, nous retrouvons le groupe, dans la salle de contrôle. Celle-ci est gigantesque. Ils finissent d'allumer tous les appareils qui, étrangement, répondent tous à l'appel.
_ Je vous rappelle que la visite médicale est obligatoire.... Le Docteur Warren commencera par Ozalee... Après tout, tu es la première à être sortie de stase.
La jeune femme approuve d'un signe de tête.
_ En attendant que nous soyons tous auscultés, nous allons commencer les vérifications d'usages... John va aller dans les garages.... Commences par les drones, il serait bien que l'on puisse en faire voler quelques uns, rapidement.... Léo essayera de contacter la flotte de satellites, là-haut.... Certains sont censés répondre.... Enfin, Cindy effectuera le diagnostic de nos systèmes d'énergies...
A nouveau, le temps est accéléré mais cette fois, le rêveur peut voir la pousse des plantes qu' Ozalee a revivifiée. On comprends que de nombreux jours ont passés car le timelapse prend fin lorsque de belles tomates sont cueillies.... Les images suivantes montrent le groupe qui déguste de la salade, des tomates, des radis puis des fraises et des framboises... L'ambiance semble au beau fixe...
_ Je commençais à saturer, moi, de devoir manger ses affreuses barres de nutriments, sans goûts...
_ Grâce à ça, on va pouvoir réveiller sept à huit personnes de plus... D'autant que, d'après Ozalee, la seconde serre ne va pas tarder à, elle-aussi, donner des fruits... Les drones sont-ils prêts, John ?
Cet homme à la peau noire essaye de répondre, en vain... Et ça ne manque pas d'inquiéter le docteur, comme le chef de la station.
_ J'ai bien peur, mes amis, que l'on doive se résoudre à ne plus entendre le son de votre voix.... Nous sommes dix et nous ne sommes que trois à avoir conservé nos cordes vocales, en état de marche...
Pour communiquer, les muets, comme Ozalee, utilisent des transmetteurs de pensées.
_ Peut-être que les prochains à sortir de cryogénisation auront plus de chances ?
_ Souhaitons-le.... En attendant, tu n'as pas perdue ta main verte... Et ça, c'est heureux.

Un clignement d'images plus tard, tous sont dans l'immense salle de contrôle. Ils font décoller plusieurs drones d'observations. Tous regardent ensuite, le grand écran plat qui s'illumine sur le mûr d'en face.
_ Ne soyez pas trop déçu, si jamais la banquise n'avait pas encore beaucoup reculé !!!! Les dernières évaluations estimèrent à 7500 ans, la durée de la débâcle glacière.
En effet, tout là-haut, sur le plateau continental, une immense banquise s'étend à perte de vue. Pourtant, de nombreux signes indiquent que de grandes quantités de glaces se transforment en eau...
_ Notre installation est située au niveau de la mer... Enfin, normalement.... Donc nous serons au premières loges pour voir la montée des eaux....
L'un des engins volants filme une grande cascade. Parfois, de gros blocs de glaces passent.
Ailleurs, on leur montre un lac qui s'est formé, juste au Sud de l’inlandsis. Pour l'instant piégée, cette eau qui gagne en volume, finira par trouver son chemin.
_ Que dit le satellite de climatologie ??? Depuis quand ce réchauffement à commencé ???
_ Il y a cent trois ans.... Mais jusqu'à présent, il n'y a que la ceinture équatoriale qui en subit les effets....
_ Merci.
Une alarme retentit, dans la salle de contrôle. L'un des satellites vient de repérer quelque chose d'inattendu, dans l'espace.
_ Vaisseau spatial inconnu, en approche..... Communication entrante.
En effet, le grand écran montre, à présent, un humanoïde aussi blanc qu'un fantôme.
_ Bonjour, je m'appelle Morodinéow... Je suis l'un des gardiens des sept univers, sous protection de la Grande Bibliothèque de Veltorâméa... J'ai des choses importantes à vous dire.... Puis-je me téléporter jusqu'à vous ?
Le commandant de l'installation approuve d'un signe de tête. L'étranger apparaît aussitôt, au milieu de la pièce. Il est deux fois plus grand qu'eux. Il a une longue chevelure bouclée, par endroits, raide, ailleurs. Niveau coloration, elle change en permanence. Bleue, verte, jaune, orange, rouge, blanche, violette, noires... Quasiment aucune couleur n'est épargnée. Il est vêtu d'une combinaison noire qui laisse ressortir ses pieds nus avec sept orteils chacun, ses avant-bras et ses mains, avec sept doigts, chacune.
_ Merci de m'accueillir.... Avant que vous me bombardiez de question,, j'ai un message à vous délivrer.... Oléine, votre planète, deviendra inhabitable, dans une quinzaine de millénaires... Il vous faudra donc vous préparer à l'évacuer..... Vu votre niveau technologique, vous devriez pouvoir y parvenir....
La nouvelle est tellement sèche que personne n'ose prendre la parole, pendant quelques secondes.... Finalement, c'est Ozalee qui par, pensées interposées, relance la conversation.
_ Que va t'il se passer ?
_ Votre soleil entrera dans une nouvelle phase d'endormissement mais pour nous, elle va durer trop longtemps pour vos technologies... Je parle d'une durée de plusieurs millions d'années....
_ Comment avez-vous su que nous nous étions réveillés ?
_ On veille sur vous, depuis le début... On a même procédé à la maintenance de vos installations pour que tout soit en état de fonctionner. Plusieurs « Merci » fusent, en réponse.
_ Où irons-nous ?
_ Nous avons sélectionnés une planète pour vous.... Elle est à plus de trois mille années-lumières d'ici.
_ Pourquoi vous faîtes ça ???
_ Le réseau des Grandes Bibliothèques ne veut plus perdre la moindre civilisation.... Depuis la perte d'Hystéria, il y a cent mille ans....
_ Qu'est-ce que c'est Hystéria ?
_ Une planète perdue, à cause de la folie de ses dirigeants et parce que nous n'avons pas voulu interférer dans leurs affaires.... A priori, ce n'est pas votre cas mais la fenêtre où vous pourrez vous échapper de là, sera courte.... Le temps que vous redémarriez... Que vous lanciez la construction des vaisseaux...
_ A priori, on sera tous morts, d'ici là..... En tout cas, tout ceux présents, ici !
_ C'est vrai.... Nos équipes de veilleurs pensent que vous devriez, d'ici un an, réveiller les quelques autres stations, situées le long de l'équateur....
_ C'est ce que je pensais faire, dés que nous aurions eus assez de nourritures pour être tous réveillés, ici !!!!
_ Pas de problèmes...

Un clignement de rêve plus tard, on voit Ozalee embrasser un homme avant qu'une succession d'images nous montrent de multiples choses de sa vie. Elle a une petite fille puis un petit garçon. Enfin, le rêveur voit notre héroïne tenir un chêne, dans son pot. Ses cheveux sont blancs. Elle a les traits tirés. Elle est accompagnés, à la surface, par son époux. Ses enfants sont devenus grands. Eux-même portent avec leurs conjoints, d'autres plantes. Enfin, il y a une petite fille qui doit avoir cinq ans. Elle porte une boite blanche.
_ Ici, ce sera parfait.
Ils s'agenouillent, en des endroits assez espacés. Ozalee creuse la terre que la banquise a délaissée. Elle sort le chêne de son pot puis le positionne au milieu du trou qu'elle bouche aussitôt. L'espace d'un instant, elle contemple l'arbre. Quelques larmes coulent sur son visage mais elle les sèche rapidement. Elle se relève puis rejoint le reste du groupe.
Tous entourent la petite enfant. Ils lui sourient.
_ C'est l'heure, jeune fille.
_ Je suis triste de le laisser partir.
_ Ma chérie, les animaux doivent être libres... Dis-toi qu'il sera plus heureux, comme ça.
La jeune fille ouvre la boîte. Un petit rouge-gorge s'envole, sous les applaudissements. Un zoom arrière conséquent dévoile une vaste plaine où des centaines de personnes viennent de planter une multitude d'arbres, de plantes, d'herbes. Quelques oiseaux volent tandis qu'une multitude de papillons, de bourdons et autres insectes butinent les fleurs présentes.





23 novembre 2015.

Touts droits réservés.

dimanche 22 novembre 2015

Moro-Sphinx


Sans doute, l'un des papillons parmi les plus difficile à photographier.... Il ne se pose jamais.... Photo prise le 14 juillet 2015, en Montagne bourbonaise....

samedi 21 novembre 2015

Superviseur général

Superviseur Général







Le voile se lève, avec l'aurore. Une ville gigantesque apparaît, petit à petit. Un nombre considérable de hauts buildings est visible, tout autour de notre point de vue. Ces grattes-ciels, espacés les uns des autres, abritent beaucoup de végétations. Ils sont reliés entre eux, par un conséquent réseau de passerelles, elles-aussi, bien fleuries. De nombreux oiseaux semblent trouver refuges dans les arbustes et les arbres nains qui ornementent les lieux.
Une jeune femme marche sur l'une des passerelles les plus hautes. Pieds nus, elle porte une robe blanche ainsi qu'un petit tricot. Longue chevelure brune, les yeux bleus, elle avance d'un pas très rapide. Par moment, elle jette un regard sur les cieux. Elle croise un jeune couple qui hume l'air du matin. Plus loin, ce sont deux écureuils qui trouvent refuges, dans un chêne nain. Encore plus loin, une jeune violoniste joue un air de musique, inspiré par les lieux. La marcheuse entre dans le plus haut des immeubles. Il domine tous les autres, grâce à ses sept étages de plus.

_ Salut, Emma.... Comment ça va, ce matin ?
La jeune femme entre dans une vaste salle de contrôle où se trouve un homme à la peau noire. D'un certain âge, il arbore un large sourire et de nombreuses dreadlocks. Une chemise colorée et un pantalon bariolé sur lui, il va pieds nus aussi. Ils s'embrassent, comme le font des amis et des collègues de boulot.
_ Salut, Will.... ça va bien.... Et toi ?
_ Maintenant que tu es là, ça va ! La nuit a été agitée....
_ Racontes-moi, tout ça.
Tous les deux se placent, devant le gigantesque hologramme tri-dimensionnelle d'une mégalopole tentaculaire. Le moindre édifice y figure, même si à l'échelle en question, ils apparaissent petits.
_ Par où commencer ?.... La pompe 777 d'évacuations des eaux usées est en panne, depuis deux heures, ce matin.
_ C'est où ?
L'homme fait quelques manipulations, dans le vide, avec ses mains. La ville change d'échelle.
_ Le quartier d’Évry Sud !! Pour combien de temps en ont-ils ?
_ Tu en sauras plus, d'ici quatre heures. En attendant, j'ai demandé la mise en service des pompes de secours D14 et D17.
_ Elles sont beaucoup plus petites !
_ Je sais mais c'est mieux que rien.... Il y a sept pompes en maintenance préventive.... Tu n'as donc pas à t'en soucier.
L'hologramme reprend son échelle habituelle. Plusieurs passerelles apparaissent en rouge.
_ Qu'est-ce que c'est ?
_ Les débordements de certains supporters footballistiques.... J'ai dû envoyer la police. Une centaine d'arrestations et du mobilier urbain de démolit.... Les services municipaux sont rentrés en contact avec ceux de la ville où résident ses indélicats.
_ Super... En plus, l'équipe des maîtres du sport doit affronter, dés demain, Londres. On attend cinq cent mille spectateurs.
_ A ce propos, les appartements qui doivent leurs être mis à disposition, sont prêts. Ils ont même de quoi se nourrir.... Autre chose, la navette intercontinentale hospitalière doit décoller à dix heures... Le maire est au courant... Les Sentinelles en ont un besoin urgent... C'est noté sur l'agenda numérique horaire.
_ Très bien.
Tous les deux se disent « Au Revoir » puis Emma fait apparaître une bonne centaine de pages de documents en tout genre. Il y a la liste de toutes les arrivées et tous les départs de navettes volantes, fluviales et ferroviaires. Il y a tous les rapports écrits par ses collègues de travail depuis son dernier service. On trouve aussi la liste de toutes les pannes survenues récemment, ainsi que toutes les maintenance. L'horloge virtuelle indique six heures et quart.

Une ellipse de temps nous entraîne plus de trois heures plus tard. Emma vient de boire un verre d'eau gazeuse. Le vaste hologramme de la ville indique une activité débridée. Un écran virtuel lui signale une communication entrante. La jeune femme se pare d'un discret micro-écouteur puis elle prend la fameuse communication.
_ Bonjour, ici, Emma de la Supervision générale de la Ville-Monde Paris.....
Le visage d'un homme ayant plus de cinquante ans apparaît. Sa chevelure est argenté.
_ Bonjour, ici, Wang du Centre Mondial de Suivi des Événements Naturels et de Coordination des Équipes de Secours.... Alias le Suricate en chef !
_ Comment allez-vous ?
_ Très bien, jeune demoiselle.... Tu te doutes bien que je ne t'appelle pas par simple courtoisie ?
_ Oui.... Qu'est-ce qui nous menace ?
_ L'Ouragan Peter.... C'est un catégorie trois.... Il va toucher la Bretagne et va traverser toute la France. Paris ne sera pas épargné.
_ On doit s'attendre à quoi ?
_ Ce n'est pas le vent qui nous inquiète pour votre ville ! Mais la quantité d'eau ! On attends plus d'un mètre de pluie sur la Bretagne.... Chez vous, on table sur quatre-vingt centimètres.....
_ Donc des inondations et des submersions.... Je vais mettre le plancher des vaches en alertes....
_ N'oublies pas de prendre en compte le ruissellement sur les différentes passerelles, balcons, toits, canalisations.... La situation peut vous échapper à tout moment.
_ On commence à avoir l'habitude, vous savez.... C'est le deuxième, cette année.....
_ En attendant, je vais procéder à l'évacuation de toutes les Sentinelles présentent à Paris.... A l'exception d'une petite cinquantaine.... Tous nos appareils seront déroutés vers Madrid et Rome qui seront épargnés.
_ Les réjouissances commencent dans combien de temps ??
_ Les vents vont forcir et les nuages vont venir, dés ce soir.... Mais c'est demain, que vous prendrez cher.
_ Le président de Paris est-il au courant ?
_ Oui.... Il vient te voir, rapidement.
_ Merci.
_ On vous rappelle dans douze heures pour faire un point sur la situation.
_ Je prends note..... Au Revoir.
_ Au revoir, Emma.
La communication prend fin. La jeune femme jette un nouveau coup d’œil sur l'immense hologramme de la cité.
_ Ici, Emma.... A tous les services municipaux, de supervision et sur le terrain, la ville va être placée en état d'alerte dont le niveau montera au fur et à mesure de la journée. Je compte sur votre professionnalisme pour que l'Ouragan Peter ne reste pas dans nos mémoires, comme la pire catastrophe de notre temps.... Que tous le personnel non vital reste chez lui, demain !
Une multitude d'icônes apparaissent momentanément. Le long des rivières, on traite de débit et de hauteur d'eau. Toutes les espèces animales, vues ou photographiées, y sont aussi notifiées. La force des rafales de vent, l'hygrométrie, les interventions médicales.... Rien n'est laissé au hasard.
Plusieurs personnes entrent dans le bureau d'Emma. Il y a quatre gardes du corps, en costume noirs. Le cinquième est de loin le plus impressionnant. On dirait même que la pièce est trop basse pour lui. Deux mètres cinquante, près de deux quintal, une longue chevelure argentée, une barbe bien taillé, il n'échappe au regard de personnes.
_ Monsieur le Président, bonjour.
_ Bonjour, Emma.... Wang ta mise au parfum ?
_ Oui... Il fait évacuer tout son personnel et la plupart de ses appareils.
_ C'est la procédure habituelle.... Que préconises-tu ?
_ D'interdire l'accès à toutes les passerelles ! Nombreuses sont celles qui sont équipées de mûrs extensibles mais il ne faut pas prendre de risques. Je pense que toutes les personnes non vitales à la bonne tenue de la ville, devront rester chez eux.... Par sécurité....
_ Très bien.... Je vais faire le nécessaire pour lancer les premiers messages d'alertes.... Que tous soient informés, dans les plus brefs délais.
_ Signifiez leurs bien que, si ils sont dans l'obligation de se déplacer d'utiliser soit le réseau de métro, soit les passerelles-bulles.... Qu'ils laissent les voies goudronnées pour les secours !
_ Je n'y manquerais pas....
_ Il faudrait que vous reportiez le match des « Masters of Sports » entre notre équipe et celle de Londres !
_ Tu penses ?
_ Mieux vaut pas prendre de risque... Surtout que les autres ont le French-bashing facile.
_ La France n'existe plus, sous sa forme traditionnelle.... Comme toutes les nations qui se moquaient d'elles.
_ Je sais mais les habitudes ont la peau dure.... D'ailleurs, à ce propos, il faudrait contacter la Confédération Française pour voir si ils ont des requêtes ou des recommandations à faire.... Et éventuellement, préparer des victuailles, couvertures et médicaments pour venir en aide aux populations campagnardes....
_ C'est une bonne idée.....
Le temps d'un clignement d’œil, le décor change. Le temps passe vite sur une haute passerelle. Le soleil se couche puis vient le vent, de plus en plus fort. La nuit passe ainsi et les premières pluies tombent, de plus en plus fortes. Les flots sont si intense que l'on a l'impression d'avoir une cascade devant soi. Le voile se referme.







4 novembre 2015


jeudi 19 novembre 2015

COUCOU

Coucou,



J'ouvre ce blog pour, entre autre, y poser les histoires que j'écrits... Elles sont toutes imaginaires et se présentent, sous la forme de rêves. Parfois, je mettrai aussi des photos que j'aurai prises....

J'ai 34 ans. je suis un homme, je vis dans l'Allier. J'observe la Nature. J'adore le Rugby, le Sport Auto., l'Astronomie.



Ceci est une Belle-Dame, un papillon migrateur que j'ai pris en photo, dans mon jardin, le 8 juillet 2015...

Merci d'avance, à tous les visiteurs... N'hésitez pas à commenter mes textes.


Sckual03 douxrêveur

VELTORAMEA

Veltorâméa.


Un courant d'air inattendu fait tressaillir notre rêveur. Le voile se lève sur un flot d'images nouvelles mais c'est la présence de son lit qui intrigue notre voyageur de l'esprit. Pardon... Notre voyageuse d'esprit. Par curiosité, elle regarde sous ses draps, pour s'apercevoir qu'elle est vêtue d'une chemise de nuit. Rassurée, elle scrute les lieux. Elle a l'impression d'être dans une immense pièce. Elle ne voit pas de mûrs. Elle tourne la tête, vers le haut. Au lieu de voir le plafond, on lui offre le spectacle d'une multitude d'étoiles organisée en galaxie. Il y a même une nébuleuse multicolore qui occupe une partie de ce toit cosmique.
De part et d'autres du lit, se trouvent deux rangées de bibliothèques semblant fait du bois le plus noble qui soit. Dessus, trône une multitude de livres gigantesques. Curieuse, la rêveuse sort de son lit. Pieds nus, naturellement, elle est surprise par la fraîcheur prononcée du carrelage sur lequel elle marche. Elle entre dans l'une des innombrables allées. Elle se rend compte que devant chaque livre trône une pierre qu'elle prend pour du quartz. Celle-ci repose sur un coussin protecteur.
N'osant rien toucher, elle essaye d'évaluer la hauteur du meuble. Elle se dit que même une girafe adulte serait plus petite. Ensuite, elle compte le nombre de pas nécessaires pour arriver au bout de ce fameux meuble.
_ Deux cent neuf.....
Elle retourne, à proximité de son lit. Là-bas, elle constate que devant chaque allée, il y a l'hologramme d'une galaxie.
_ Et il y en a à perte de vue.....
Ayant peur de se perdre, elle ne s'éloigne pas de son lit....

_ Il y a quelqu'un ?
Commençant à trouver le temps long, notre rêveuse appelle à de nombreuses reprises, une éventuelle présence. Finalement, elle sent un coup de vent qui la frôle avant de prendre une silhouette humaine puis les traits d'une jeune femme. Souriante, l'entité apaise notre rêveuse.
_ Bienvenue, Anaïs.... Nous sommes heureux de t'accueillir, en ces lieux.
_ Bonjour.... Qui êtes-vous et où suis-je ?
Comme d'habitude, aucune lèvre ne bouge. Aucun son ne sort de leurs bouches. Pourtant, elles s'entendent et se comprennent.
_ Je suis Tylare, l'un des gardiens de la Grande Bibliothèque Sept Fois Universelle de Veltorâméa.... Ici, sont consignés tous les événements majeurs, comme mineurs, secouant les sept univers dont elle a la lourde tâche de superviser.
_ Je savais pas qu'il y avait sept univers ?
_ En fait, il y en a beaucoup plus.... Il y a d'autres bibliothèques, comme celle-là.
_ Génial.... Je ne sais pas pourquoi je suis arrivé là ?
_ Tu sais... Les rêves ne nous obéissent pas, ils ont leurs propres raisons.... Tu devais certainement en avoir besoin.
_ Comment sais-tu que je m'appelle Anaïs ?
_ Rien de plus simple.... Une bibliothèque n'est pas qu'un vulgaire amas de livres statiques dont on sait que rien ne changera, entre deux visites. Ici, les livres réagissent, en permanence, aux événements. Une multitude de lignes sont écrites, à chaque souffle.... Maintenant, lorsque tu es arrivé, j'ai ressenti que le livre de la Terre se mettait à vibrer. Je suis donc allé le consulter.
_ Qu'as-tu vu ?
_ Viens avec moi, je vais te montrer !

Un clignement d'images plus tard, le duo se trouve devant un bureau, sur lequel trône un livre. Celui-ci est le plus grand qu'elle n'a jamais vu. D'une bonne épaisseur, sa couverture semble serti d'or. L'hôte de ses lieux l'ouvre. Une splendide carte tenue par des anges, apparaît. Évidemment, Anaïs reconnaît les continents qu'elle a maintes fois admirée.
_ Il est évident qu'elle n'a pas toujours montrée ce visage et que, prochainement, elle en montrera un autre.
Une liasse de pages est, à nouveau, tournée. Cette fois, c'est le visage de la jeune femme qui est inscrit, ainsi qu'une multitude de signes appartenant à une langue qu'elle ne connaît pas.
_ Nous sommes tous inscrits, là-dedans ?
_ Oui... Chaque vie, de toutes les civilisations, peuples, nations qu'elles aient été flamboyantes ou non, que vous ayez conservé le souvenir ou non....
_ Mais il n'y a pas assez de pages !
_ C'est toi qui le dit.... Elles sont d'une finesse inouïe.... Elles contiennent plusieurs niveaux d'informations.... Il n'y a qu'à demander....
_ Et les animaux, les plantes ?
Sans rien ajouter, Tylare tourne une bonne épaisseur de feuilles. Les contours d'un oiseau prennent formes puis se parent de couleurs....
_ Comment est-ce possible ?
_ Pour l'Univers, tout événement est important... Toute vie vaut la peine d'être vécue et d'être mémorisée.... Même la plus insignifiante, à vos yeux.
A présent, la jeune femme entends distinctement le chant d'un volatile et elle le trouve beau. Plus beau encore, que ceux qu'elle a l'habitude d'écouter, là-bas, sur Terre. Par curiosité, elle se concentre sur cette forme d'écriture.
_ Quelle est cette langue ?
_ L'Originale... La toute première langue qui fût parlée puis écrite, dans le tout premier univers.... Du moins, par ceux qui ont finit par créer ses lieux monumentaux où siègent toute la connaissance des Univers.
_ Pourquoi cette réserve ?
_ Parce qu'en fait, il y a une civilisation qui est, encore plus vieille que celle des bâtisseurs de bibliothèques.... Elle provient d'Antykyterra et la lignée stellaire qui en est originaire, nous, évite copieusement.
_ Comment savez-vous qu'ils existent ?
_ Parce que la Grande Bibliothèque de Prim' Sagesse enregistre pas mal de choses...
_ Mais....
_ … Parfois, ils arrivent, à brouiller, les données que l'on reçoit....
_ Cool.... ça veux dire qu'ils savent que vous existez ?
_ En effet.... Et qu'ils ont peut-être accès à toute la connaissance accumulée dans le réseau des Grandes Bibliothèques Sept Fois Universelles!
_ Donc il n'y en a pas qu'une ?
_ Bien sûr que non... Après tout, sur Terre, il y a bien une multitude de bibliothèques !
_ Les guerres, les traités de paix, la fondation et la destruction des nations.... Tout ça, c'est noté ?
_ Oui... Absolument tout.... Et aussi, le nom de ceux qui sont morts... Où, comment et quand... Le temps qu'il faisait..... L'ensemble de leurs actions.... Si ils ont eut des enfants... D'ailleurs, je pourrais, sans difficulté, te dire qui sont tes ancêtres et d'où ils viennent....

_ Tu as souvent de la visite ?
_ ça dépend des fois.... La dernière fois, c'était un groupe de « Semeurs de vies ».
_ Des « Semeurs de vies » ?
_ Oui, c'est un ensemble de civilisations universelles qui, œuvrent à la création de formes de vies.... Un travail qui est spécifique à chaque planète... De temps en temps, ils viennent nous voir pour consulter le résultat de leurs travaux.
_ Je comprends pas.
_ Figures-toi qu'ils sont venus lire le livre de la Terre....
L'hôte tourne une liasse de feuilles pour faire apparaître les contours d'un oiseau bien connu.
_ C'est quoi le problème avec les Rouge-gorges ?
_ Aucun... Ils venaient juste voir comment ils se portaient.... Certainement, en prévision, de nouvelles espèces ou sous-espèces de ce volatile.
_ Et c'est tout ?
_ Non... Ils viennent aussi et prioritairement voir, comment va la planète.... Si il y a des risques de méga-séismes, de super éruptions volcaniques, de tsunamis... Voir de chûtes de météores « tueurs de mondes » ou d'expositions à des reliquats de supernovas ou pire encore....

Anaïs s'apprêtait à répondre mais étrangement, elle se rend compte qu'elle est à nouveau, dans son lit.
_ Que se passe t'il, Tylare ?
_ Il semblerait que ton rêve touche à sa fin.
_ Je vais me réveiller alors ?
_ Pas forcément... Vous avez besoin de beaucoup dormir donc tu feras peut-être de nouveaux rêves... Tant qu'ils sont beau, on s'en fou.
_ Je ne vais plus m'en souvenir ?
_ C'est probable mais c'était un honneur de te rencontrer, jeune terrienne et qui sait, à bientôt, peut-être...
La jeune femme se sent irrémédiablement aspirée par une force mystérieuse. Le voile se referme.




19 novembre 2015

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LA JONCHASSE

La Jonchasse









Le voile se lève sur un endroit à la lumière tamisée. A côté de lui, quelqu'un bouge. Interloqué, il regarde tout autour de lui. Il est couché dans un lit, avec une jeune femme dont le visage lui est très familier. Au-dessus de lui, il remarque la présence de grosses branches et de branches plus petites. Toutes semblent soutenir la toiture en chaume. Les branches se terminent en grappes de feuilles luminescentes bleues et en fruits.
_ Bonjour, chéri....
Il reporte son attention sur le visage familier. Elle a les yeux grands ouverts, un large sourire et plusieurs mimiques qu'il reconnaît aisément.
_ Bonjour, chérie.... On est où, là ?
_ Chez nous... Où veux-tu que l'on soit ?
_ C'est quoi cet arbre ?
Elle rigole puis elle pose sa main sur son front.
_ Pourtant, tu n'as pas de fièvre ???? C'est le Tyllis lumineux qui porte notre cocon et qui en est le cœur.
Elle cueille deux fruits violets. Elle en mange un puis elle tend le deuxième.
_ Tiens, tout redeviendra clair en ayant goûté à ça.
Le rêveur goûte à ce fruit. La jeune femme se lève puis s'étire. Il la contemple amoureusement car ce corps, il l'admire, depuis des années. Elle finit par le voir.
_ Je te reconnaît bien là..... Debout, mon chéri.... Le soleil ne nous attendra pas.
Il se lève. Il contourne le lit. Ils s'enlacent. Ils s'embrassent et se caressent.
_ ça à l'air aussi réel que....
Elle lui sourit. Elle lui prend la main.
_ Allons se laver !
Elle ouvre un rideau qui fait office de porte. Ils sortent de leurs maison.
_ Mais on est nus comme des vers !
_ Tu vas bien, ce matin.... ça fait des années qu'on va se laver, dans cette tenue.
Elle le dévisage comme si elle le prenait pour un fou. Ils reprennent leurs marches. Des volutes de fumées sortent de leurs bouches. Pourtant, personne n'a l'air d'avoir froid. La plante de leurs pieds nus foule de l'herbe humidifiée par la rosée du matin. Du coup, notre rêveur en profite pour mieux regarder les lieux, en se comportant le plus naturellement du monde. Il voit une petite dizaine de maisons circulaires. Les mûrs sont en pierres. Elles n'ont pas de fenêtres et ont toutes en leurs cœurs, un tronc qui s'élève. L'arbre en question est beaucoup plus grand qu'un peuplier. Son feuillage ressemble beaucoup à celui du chêne mais ses fruits sont nombreux et variés. Ils sont bien loin de ressembler au gland.
_ Tu ne vas pas me dire que tu ne reconnais pas, ta patrie, La Jonchasse ?
_ Bien sûr que non...

Ils arrivent devant une grosse cascade. Ils contournent de gros rochers puis ils marchent sur de beau blocs de pierres avant de s'immerger dans la retenue d'eau qui découle de la cataracte. La jeune femme prend une espèce de bol que l'on devine fait de végétal. Elle plonge la main dedans puis elle se malaxe le cuir chevelu, avec le gel pris. Le rêveur fait de même. Pour se rincer, tous les deux s'immergent totalement. Ensuite, ils grimpent sur un gros rocher plat. Là, ils s'enduisent d'un produit jaune-orangé, qui se trouve dans un autre bol. Une fois que tous le corps en a reçut, ils s'embrassent puis ils attendent quelques instants. Enfin, ils plongent dans l'eau. Ceci fait, ils ressortent de la cascade juste à côté d'un flux d'eau qui continue son chemin. Sans se sécher, ils rentrent chez eux.

Un clignement d'images plus tard, le couple marche, main dans la main, avec d'autres villageois. Ils sont habillés mais pieds nus. Tous arrivent devant l'entrée d'une grotte, située en contrebas du village. Là, quelques charrettes s'avancent. Elles n'ont ni roues, ni cheval pour se déplacer. Elles sont juste pilotées via une télécommande de contrôle pour les activer ou les désactiver. D'énormes quantités de fruits et de légumes y sont déposées.
_ Direction Perle, maintenant.
_ C'est qui Perle ?
_ Tu sais bien... Le cœur de notre civilisation.
Le convoi emprunte un sentier caillouteux qui descend en pente douce. De part et d'autres, la végétation est luxuriante et colorée. Une multitude d'animaux vaquent à leurs occupations. Sans savoir pourquoi, le défilé d'images s'accélèrent. On voit le convoi arriver à un croisement, puis longer une rivière de bonne largeur. Enfin, ils arrivent, non loin d'une ville. Le défilé reprend sa vitesse normale. Ils traversent un petit pont de pierres puis un second, moins de cent pas plus loin.

La ville est enfin là. Elle trône au milieu d'une île entourée par les eaux de trois rivières.
_ Les Jonchassines fusionnent, ici. Elles vont ainsi former La Jonchasse.
_ Ils sont nombreux à vivre là ?
Elle éclate de rire.
_ J'espère que tu le fais exprès mais tu sais bien que personne ne vît là.
Les autres villageois lui lancent de gros yeux. Le convoi entre dans la dite ville par la seule rue. En tout, Perle est constituée d'une douzaine de bâtisses. Les charrettes stoppent, au bon milieu de la rue. Des rails signalent que des trains passent par là.
_ Il n'y a plus qu'à attendre.
_ Quoi ?
_ Tu sais bien ? Nos fruits et légumes sont attendus à Densréa et Valamour.
D'autres charrettes se joignent à eux. Elles proviennent d'autres villages. Naturellement, on se salue.
_ Vous avez été voir si on a des messages ? Si les sismographes ont enregistrés quelques choses ?
_ Bonne idée, tiens.... Pierre et Maïa vont y aller ! Comme ça, Pierre pourra se remettre en phase avec nous.
La jeune femme serre la main de son amant avant de l'entraîner, loin de la foule.

Un clignement d'images plus tard, le couple se trouve dans un bâtiment gigantesque, en pierres. De forme circulaire, il est dominée par un large dôme finement sertis d'or et couvert de dessins à vocations astronomiques. Le centre de l'édifice est occupé par une espèce de table gigantesque de forme circulaire. La jeune femme active un ensemble impressionnant de technologies.
_ Wow... Pourquoi faut-il se rendre, sur cette île, pour voir votre savoir-faire ?
_ Tu as aujourd'hui, décidé de passer pour un débile ou quoi ?
Plusieurs hologrammes trônent au-dessus de la dite table. Le plus gros d'entre eux est de forme circulaire. Les tracés forment les contours de continents et d'îles.
_ Qu'est-ce qui est arrivé à la Terre ?
Immédiatement, sa compagne le scrute avec de gros yeux. De plus en plus, elle trouve le comportement de son amant comme suspect.
_ Il y a plus de sept mille ans que nous avons quitté la Terre. Ici, tu es sur Lyaluamma. En Jonchasse, où notre peuple vît en symbiose avec le Tyllis lumineux et où nous foulons nos terres, pieds nus, été comme hiver. Maintenant, s'il vous le voulez bien, cher ami, j'aimerai bien récupérer mon amoureux !
_ Mais, naturellement.
Pour donner le change, il reporte son attention, sur un écran virtuel, où défilent une multitude d'informations qu'il arrive à déchiffrer. Il remarque la présence d'une dépression gigantesque dénommée Éternité, au-dessus de Tallyrra, une île isolée au milieu du Grand Océan.
_ Il y en a qui doivent morfler ?
La jeune femme regarde les données concernant la fameuse tempête.
_ Pas plus que d'habitude.... D'ailleurs, je pense qu'on ira, prochainement, les voir....
La terre se met à trembler. Les deux tourtereaux se blottissent l'un contre l'autre, sans avoir peur de l’événement. Malgré sa force, la secousse n'ébranle même pas l'imposante bâtisse.
_ ça va ?
_ Oui... Je ne me rappelle pas, en avoir ressentie une, aussi puissante ?
Immédiatement, on regarde les données.
_ Six et demi.... Épicentre à une vingtaine de kilomètres d'ici, au cœur de la Jonchassine métallique.
_ Des dégâts à craindre ?
_ Ce n'est pas dit.... Je vais contacter toutes les salles communes.... Pour voir si j'ai un retour....
_ Plus forte secousse depuis deux mille cinq cent ans !
La carte de la Jonchasse apparaît sur un nouvel écran... Et en 3D. Le rêveur y voit très bien les trois Jonchassines serpenter depuis leurs sources, dans les montagnes dont l'agencement semble former un U. Toutes les trois se rejoignent autour de Perle, avant de continuer leurs chemin en direction du Nord puis Nord-Ouest. Rapidement, les premiers points lumineux apparaissent. Souvent, ils sont plutôt proche de la fameuse capitale.
_ Je commence à avoir des retour.
Petit à petit, les points lumineux s'éloignent vers les extérieurs de la Nations.

_ Parfait, à priori, il ne manque personne.
Le rêveur ne sait pas pourquoi mais toujours est-il qu'il tomba, à la renverse. Le voile se ferma sur ce monde et Pierre se réveilla, au bon milieu de la nuit, chez lui. Il jette un coup d'oeil pour constater que son épouse dort paisiblement. Il l'embrasse, sur le front, puis il regarde l'heure avant de se rallonger puis de refermer ses yeux.




9 novembre 2015

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VORTEX RUGBY

VORTEX RUGBY







_ Maintenant, prenons la direction de la Mebsuta Aréna, située à 900 années-lumière de la Terre.... Le titre de champion galactique de Vortex Rugby va y être décerné, à l'issue de la rencontre opposant les Supernovas au Pulsars.
Le voile se lève sur une arène bondée de supporters en furie. Mais le plus spectaculaire est offert par le toit où trônent un éclairage constituée d'un nombre incalculable de petites lumières. Le tout forme une galaxie, dans toute sa splendeur et dans toutes les palettes de couleurs. Le terrain est plongé dans le noir. Toutes les touffes d'herbes sont bioluminescentes.... Du bleu tamisé. Les lignes de touchent brillent de mille feux rouges. Celles qui marquent l'en-but luisent du vert. Enfin, celles de l'intérieur (médianes, des 10 mètres et des 22 mètres) apportent une touche de violet. De part et d'autres de ce terrain, de grands poteaux en formes de H sont éclatants de jaune.
_ Bonjour et Bienvenue, dans la Mebsuta Aréna, pour le plus Grand Match de Rugby de la décennie. On saura, ce soir, le nom du vainqueur de la deux cent soixante-quatorzième édition de la Coupe Galactique de Vortex Rugby. Les tenants du titre, les Sagittarius A Holes Blacks, sont éliminés depuis la semaine dernière, après une défaite 68 à 51 contre les Pulsars. Quatre mille cent équipes ont pris part à l'épreuve.... Et, comme de coutume, le match d'ouverture de la prochaine édition vient d'avoir lieu. Barnard Star l'a emportée par 104 à 26 contre Mira Ceti. Mais revenons, à notre finale.....
L'aire de jeux s'illumine. Une première équipe de quinze est directement téléportée sur le terrain. Ils semblent porter une armure de protection et d'épais casques. Le tout est de couleur blanche et noir.
_ Et voici, l'équipe des Small Fox Pulsating Star ou Pulsar... Ils chercheront à briguer une septième couronne galactique.
La seconde armée entre en scène, de la même manière. L'armure qui les protège est de couleur rouge, orangée et or. Le casque arbore un éclair en son milieu.
_ Et maintenant, faîtes un triomphe aux Bételgeuse Supernova.... Le coup d'envoi va être donné. L'arbitre virtuel est prêt.... Activation des vortex.... Attention, ceux-ci sont aléatoires.
Les deux formations se mettent en place. Un chronomètre apparaît. Il affiche huit mille.
_ A priori, le coup d'envoi sera donné par les Pulsars. Il ne manque plus que le ballon.
Celui-ci apparaît dans la main de l'individu portant l'armure numéro dix. Il le montre puis il le balance, dans les airs, grâce à un coup de pieds puissants.
_ Et, c'est parti... Les Supernovas attrapent le ballon. Ils relancent de leurs propres vingt-deux mètres... Pour rappel, ce match se joue avec une gravité trois fois supérieure à celle de la Terre... Ceci dit, ces gars s'entraînent dans des conditions bien pires....
Le ballon qui est toujours ovale, est extrait d'un regroupement. Le porteur de la balle casse un plaquage puis un autre. A présent esseulé, il prend énormément de vitesse. Il semble filer à l'essai mais un vortex relâche un de ses adversaires, à moins d'un mètre. N'ayant pas le temps de l'éviter, le joueur est plaqué avec violence.
_ … Oh ! Alors ça, on l'avait pas vu venir.... Néanmoins, les Supernovas gardent le contrôle du ballon. Le jeu rebondit avec le numéro sept, Hector VIRIL, que l'on attend de voir sur la durée car il a récolté un carton jaune sur chacun des matchs qu'il a disputé. En attendant, il vient de perforer la défense des Pulsars. Il entre dans les vingt-deux mètres.
Inévitablement, il est mis au sol par un de ses adversaires. La balle est néanmoins conservée. Dans les tribunes, les supporters sont en transe. Une série de pick-and-go plus tard, la ligne d'en-but n'est plus très loin. Le demi de mêlée écarte enfin le ballon. Celui qui le réceptionne, fixe son adversaire avant de passer la balle.
_ Il vient de lui mettre un raffut d'école et il file à l’Essai..... Hector VIRIL.... Fantastique.... Comme aucun vortex n'a été emprunter par l'équipe attaquante, cela fait huit points.... Transformation à venir....
Le joueur à l'armure numéro dix installe son ballon, à l'emplacement matérialisée par l'Intelligence Artificielle du Jeu. Il se concentre, quelques secondes puis il s'élance.
_ …. Et ça passe.... Dix à zéro, et on n'a pas encore atteints les deux cent secondes de jeu....
La foule est en délire. Les hologrammes des marqueurs s'affichent sous la forme d'hologrammes gigantesques. On y voit ainsi Hector VIRIL et son demi d'ouverture Piotr MOSCOV exulter. Pendant ce temps là, les deux équipes se repositionnent. Les entraîneurs donnent de la voie pour remobiliser les troupes, gommer les erreurs et rappeler l'objectif final.

Un clignement d'images plus tard, le chronomètre n'affiche plus que quatre mille cinq cent dix-huit.
_ Les Supernovas mènent toujours 13 à 9. A cause de leurs indisciplines, les joueurs de Bételgeuse ont laissés les Pulsars revenir dans la partie, grâce à la botte de leur demi d'ouverture, le célébrissime Harlem CRAMBERRIES....
Le match donne lieu à de spectaculaires plaquages. Le bruit généré s'entend jusque dans les tribunes, pourtant, loin d'être silencieuses.
_ On assiste à une guerre de tranchée, actuellement. Les attaquants sont stériles et les défenseurs ne semblent jamais réellement en difficulté.... Quelle phénomène !! Leroy WANZELL vient de percer la muraille adverse.
L'homme accélère. Un vortex se forme, juste devant lui. D'ailleurs, il n'a pas le temps de le réaliser qu'il se trouve dedans.
_ Alors ça... Ce vortex tombe à pic.
Pendant quelques minuscules secondes, équipiers et adversaires se demandent où il va sortir. Les vortex étant peu visibles et très aléatoires dans leurs emplacements.
_ Il ressort qu'à cinq mètres de l'en but adverse..... Essai de Leroy WANZELL.....
Les fans des Pulsars exultent. Sur le terrain, si les uns se congratulent, les autres se remobilisent, en parlant.
_ Et cinq points de plus pour les Pulsars, grâce à cet essai-vortex. Le score est de treize à quatorze.... En attendant la transformation.
Un hologramme gigantesque permet de mieux voir le porteur de l'armure blanche et noire numéro dix qui se nomme Harlem CRANBERRIES.
_ Et bien voilà, ça passe.... Ce sont les Pulsars qui mènent à présent par 16 à 13.... Il ne reste plus beaucoup de temps avant que la mi-temps soit sifflé.
Les deux formations se repositionnent pour la mise en jeu. Le ballon est entre les mains de Piotr MOSCOV.
_ La remise en jeu est effectué. Le ballon retombe dans les vingt-deux des Pulsars qui se saisissent du ballon....
Le plaquage qui suit est d'une violence telle qu'elle provoque le silence absolu, dans le stade. Immédiatement, le ballon disparaît. Le joueur fautif se fait sermonner par un hologramme tridimensionnel de l'arbitre virtuel. Il lui présente un carton jaune.
_ Hector VIRIL est expulsé, pendant mille secondes.... Il ne déroge pas à sa légende....
_ … Avec un beau plaquage, en plus.... Sur l'échelle des découpeurs, ça mérite un dix sur dix.
Le rugbyman sanctionné est téléportée, hors du terrain, dans la prison de jeu, symbolisée par des barreaux. Le chronomètre affiche quatre mille, la mi-temps est sifflée.

Un clignement d’œil plus tard, le score est de 22 partout. Le chronomètre indique mille secondes à jouer. Le suspense est à son paroxysme. Déjà, quelques changements ont été effectués. Le jeu devient de plus en plus difficile. Les armures se font lourdes et les vortex, de plus en plus imprévisibles.
_ Ces vortex sont décidément terribles. Luc DODO, qui devait recevoir le ballon, vient d'être happé par l'un d'eux. Du coup, le mouvement d'attaque est interrompu.... Même si, grâce à Eduardo LOPES, les Pulsars restent maître de la balle.
Encore une fois, un des centres perce-murailles parvient à tromper la vigilance de la défense adverse. L'équipe noir et blanc entre dans les vingt-deux mètres adverses.
_ Ils progressent toujours... Et, à priori, aucun vortex, à l'horizon. Harlem CRAMBERRIES parvient à raffûter son vis à vis, Piotr MOSCOV.....
Un vortex se forme devant lui mais dans un véritable numéro de funambule, il parvient à l'éviter. Pour éviter le retour d'un adversaire, il passe le cuir à l'un de ses équipiers.
_ Essai de Satoru FUJISHIMA, le troisième ligne.... Les Pulsars mènent par trente à vingt-deux. La transformation est à venir.
L'hologramme du marqueur d'essai jubile. Il brandit les mains en l'air lorsque son image se floute.
_ Le coach des Pulsars procède à un changement, avec la sortie de Satoru FUJISHIMA. Son remplaçant n'est autre que le vétéran quatre étoiles Wallace LIONSFIELD.... Et il passe la transformation... Trente-deux à vingt-deux. Et il ne reste plus beaucoup de temps aux Supernova pour renverser la vapeur.
La remise en jeu est effectuée par la formation en rouge, orangé et or. Le ballon est récupéré par l'équipe adverse, à une quinzaine de mètres de son en-but. Après plusieurs points de fixation, l'équipe écarte le jeu. Mais à la deuxième passe, le ballon disparaît.
_ L'arbitre signale un en-avant de passe.... Dommage mais en tout cas, ça risque de donner aux Supernova, une chance de se remettre dans la partie.
Une mêlée est ordonnée. Le ballon réapparaît dans les mains du demi de mêlée lorsque l'exercice de style est jugé conforme aux règles.
_ Le ballon est introduit. Les Supernovas résistent bien, le numéro huit s'empare du cuir. Il balance une longue passe alors qu'un adversaire est sur le point de le plaquer.
_ Quel tampon de Wallace LIONSFIELD, le seul homme à être quadruple champion galactique, à près de deux cent ans !
_ Il faut dire que lui a eu de la chance de ne jamais être blessé.
_ C'est pas faux.
La balle est à l'aile. Son porteur renverse littéralement la défense adverse. Pourtant, ils étaient deux à vouloir le stopper. Bien que ralenti, le joueur reprend de la vitesse, il se joue de deux adversaires. Ils regardent autour de lui, lorsqu'un de ses vortex apparaît, sous son nez. N'ayant pas le temps de l'éviter, il rentre dedans.
_ C'est vraiment, un coup du sort qui vient de frapper les Supernova.
L'armure numéro onze ressort à quelques mètres de l'en-but adverse.
_ Essai de Carlos DE RIO..... Le score est de trente-deux à vingt-sept....
Le chronomètre affiche zéro au compteur, la partie est donc terminée mais par décence pour l'équipe vaincue, on attends que la transformation soit tapée pour célébrer.
_ Piotr MOSCOV conclut cette finale.... Les Pulsars remportent par trente-deux à vingt-neuf, cette finale qui fût haletante, jusqu'au bout.
_ Et le vieux Wallace devient champion galactique pour la cinquième fois.
Une joie immense envahit les vainqueurs tandis que les vaincus se sont regroupés en selles. Depuis des millénaires, cette même scène est jouée. Tout le stade applaudît. Le podium apparaît au bon milieu du terrain. Chacun des trois marches est assez grande pour accueillir plus d'une trentaine d'individus.
_ Faîtes un triomphe aux SAGITTARIUS A HOLES BLACKS, troisième de la Coupe Galactique numéro deux-cent soixante-quatorze.
Une trentaine d'individus en costumes cravates font leurs entrées, dans l’arène. Rapidement, ils reçoivent la médaille de bronze qui vient récompenser un formidable parcours, commencé il y a près de dix ans.
_ Et maintenant, veuillez applaudir les BETELGEUSE SUPERNOVA, vice-champions galactiques pour la neuvième fois de leur histoire.... Rappelons que leurs derniers titres remontent à plus de cinq siècles.
Bien que passablement courbaturés, les joueurs aux armures rouges, orangées et ors font bonnes figures. Tous ont tombés le casque, les chaussettes et les chaussures. On leurs remet une médaille d'argent, tout en leurs parlant beaucoup.
_ Voici, les vainqueurs de la Coupe Galactique numérotée deux cent soixante-quatorze, les SMALL FOX PULSATING STAR ou PULSAR.
Une ovation terrible accompagne la marche triomphale des trente et quelques champions galactiques. Tous ont enlevés leurs casques. Tous arborent un sourire radieux. On leurs remet une médaille d'or, autour du cou, avant qu'on leur présente la fameuse coupe monumentale. La foule est en délire.
_ C'est ainsi que s'achève cette compétition.... Mais, rassurez-vous, on se retrouve dés demain, pour le deuxième match d'une nouvelle édition de cette fantastique épreuve. On se donne rendez-vous dans la PISTOL STAR ARENA où les STELLAR SUPERSTORMERS affronteront les FIRSTS WARRIORS de la Terre....
Le voile se referme sur ce rêve.





11/11/2015

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UTOPIA

UTOPIA







_ Quand la haine a disparût, il n'est resté que l'amour..... Bienvenue à toi, noble voyageur.....
Le voile se lève au bon milieu d'une ville magnifique. Pieds nus, le voyageur ressent la chaleur de la pierre l'envahir. Ému, il ne peut retenir ses larmes. Des dizaines d'édifices majestueux l'entourent. Aux formes parfaites. Aux couleurs toutes plus élégantes, les unes que les autres. Des animaux d'une grande beauté le saluent. Il y a un cerf aussi haut qu'un diplodocus avec des bois d'une grandeur inouïe. Son pelage est or-argenté. Ses bois scintillent de mille feux. Il y a un loup au pelage neige et platine dont le poil s'illumine lorsqu'on le regarde. Son visage n'inspire pas la peur et dans ses yeux, la paix règne. Il y a un moineau qui malgré sa petitesse entonne un chant comme personne n'en a encore jamais entendu. Fini les couleurs ternes, il est plus coloré que le plus coloré de nos perroquets.
Les yeux du voyageurs se portent enfin sur une foule impressionnante. Beaucoup plus grands que lui, ils portent tous des tenues diverses et variées. Il lui semble reconnaître une tenue d’Apparat de l'antique Égypte, des tenues traditionnelles chinoises, mais aussi des tenues plus légères, comme celles des tahitiens et tahitiennes. Certains sont même complètement nus.
_ Mais qui êtes-vous ?
_ Nous sommes le passé, le présent et le futur.... Nous sommes toi et tellement d'autres.
_ Je ne comprends pas.
_ ça n'a pas d'importance....
Le regard se porte sur deux individus aussi haut que trois étages. Ils sont totalement nus. Leurs peaux sont couleur or. Elles scintillent autant que mille galaxies associées. Leurs chevelures sont longues et aussi vives que le plus bel épi de blé. Souvent, des arc électriques les parcourent. Enfin, ils sont dotés d'une paire d'ailes monumentales.
_ Qui êtes-vous ?
_ Une partie de l'histoire des humains.... Mais pour toi, notre livre reste à écrire.
_ Où suis-je ?
_ Voilà la vrai question !
A chaque fois, aucune lèvre ne bouge. Aucun son ne sort mais les oreilles entendent quand même un murmure aussi bruyant qu'une conversation. Un homme se fraye un chemin parmi la foule présente. Il est grand et robuste. Une longue chevelure blonde, de longues moustaches. Ses mains portent une épée et un bouclier. Il a l'air féroce puis d'un coup, il rigole aux éclats. Ses vêtements sont plus clinquants. Sa chevelure a gagnée en brillance. Sa carrure s'est affinée. Ses armes sont devenues une harpe.
_ Ici, est le siège de toutes les âmes humaines....
_ Ou plus précisément de la flamme éternelle qui se cache derrière le « Nous sommes tous Un ».... Bienvenue dans le Un, ici est la demeure des « Âmes humaines ».... Elle est atemporelle, aussi bien dans les univers de matières que dans ceux des âmes.
_ Et les animaux ?
Ils montrent le cerf, le loup et l'oiseau alors que le chant des baleines emplit l'atmosphère.
_ L'être suprême est tout et il est dans tous.... Les animaux ont, eux aussi, un chemin à faire et ils peuvent accéder à tous les Sanctuaires qu'ils veulent.
Un arbre monstrueux apparaît, non loin de là.
_ Et les plantes, aussi....
_ Après tout, on leurs doit bien ça.... Ils ont été massacrés pendant des temps infinis.... Mais, un jour, on a vécu, tous ensemble, en harmonie.
Un coup d’œil vers le ciel, il constate que c'est la nuit et qu'une galaxie tout entière illumine presque autant que le soleil. Deux grosses planètes occupent une surface plus importante que la pleine lune.
_ C'est beau.
_ Je suis assez d'accord.
Le voyageur est à présent seul.
_ Où êtes-vous ?
Une lumière blanche copie une silhouette humaine avant qu'un visage apparaisse. Celui d'une jeune femme.
_ C'est mieux ainsi.
L'ensemble du corps est à présent, visible.
_ Qui êtes-vous ?
_ La somme de toute l'humanité.... En version féminine car normalement, je suis asexuée.
_ L'avenir est donc radieux.
_ Dans l'ensemble, oui....
Le décor qui l'entoure, change. Ses pieds nus foulent toujours une pierre douce mais la ville qui l'entoure est aussi blanche que de la neige. Les bâtisses ont un aspect futuriste.
_ Je suis en plein rêve ?
_ Et alors ?
_ Les rêves ne sont pas réels ?
_ C'est toi qui le dit....
_ Les villes ne peuvent pas changer d'aspects, comme cela ?
_ Peut-être es-ce toi qui t'es déplacé ?
_ Pourquoi vous répondez à mes questions par des questions ?
_ Parce que c'est amusant.
La somme de toute l'humanité redevient lumière. Dans la foulée, elle se divise en une multitude de petites lumières qui, à leurs tours, prennent formes humaines. Tous arborent un large sourire. Tous sont différents, en taille, en couleurs de peau, en chevelures. Certains portent des vêtements traditionnels. D'autres sont nus et les derniers semblent venir du futur. De temps en temps, des scènes de vies apparaissent, à proximité. Des amérindiens qui se parlent devant un tipi. Une maman qui rigole avec son bébé. Un papa et son garçon qui se passe un ballon dont la forme change, sans arrêt. Un homme et une femme qui se marie. Un enfant qui vient de ramasser sa première fraise et qui la montre à ses parents.
_ Ces lieux portent toute la mémoire de l'Humanité et pas seulement les moments forts, qu'ils soient dramatiques ou non.
_Tous les instants anodins imprègnent ses lieux.... C'est normal, ils se sont répétés autant de fois qu'il y a d'étoiles dans un univers entier.
Le défilé continue avec des images montrant des pompiers en action. Ensuite, ce sont des gens lambda qui risquent leurs vies pour en sauver d'autres. Puis, c'est un peintre qui contemple son œuvre. Vient encore plusieurs autres, puis ce sont des musiciens qui vibrent au son des violons, guitares, contrebasses, piano, saxo. Les sculpteurs ne sont pas en reste. Enfin, les bâtisseurs dévoilent toutes leurs créations. Un nombre incalculable de monuments se montrent aux yeux du voyageur.
_ J'ai encore du mal.... Suis-je, dans ma tête, dans mon cœur ou dans un lieu réel ???
_ Un peu partout, à la fois.....
Plusieurs modèles de vaisseaux spatiaux décollent avant de filer vers des destinations inconnues. Alors que tous regardent les cieux, une sphère bien connue trône au zénith.
_ C'est la Terre !?
_ On ne peux rien te cacher.
Quelques instants plus tard, d'autres mondes apparaissent.
_ Qu'est-ce que ça veut dire ?
_ Va savoir !
A présent, il y en a une cinquantaine.
_ Ce ne sont quand même pas, tous les mondes qui nous ont accueillit ???? C'est impossible !
_ Tu sais si tout ce qui était impossible l'était vraiment, l'humanité n'aurait jamais existé !
_ Je comprends pas ?
_ En même temps, c'est normal.... Tu fais dodo et les rêves ne sont pas fait pour être compris.
Des rires d'enfants résonnent partout. Chacun à leur tour, les individus qui entourent le voyageur le saluent d'un geste de la main. Ensuite, leurs traits s'estompent et ils redeviennent lumière. Celles-ci prennent le chemin de l'un ou l'autre des bâtiments. De la musique apaisante envahit l'esprit de l'égaré. Là-haut, un vortex s'ouvre.
_ A bientôt, noble voyageur.
_ Vais-je revenir ?
_ Il n'y a pas de doute, rassures-toi....
_ Comment ça ?
_ Tu y es en permanence....
La porte céleste l'attire. Il sent son être ne plus être en contact avec le sol puis plus rien.
_ A bientôt, noble voyageur...






6 novembre 2015

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